Traduction à partir de l'anglais du
résumé de l'article suivant :
On certain species of the genus Phyllium Illiger, 1798, with proposals for an intra-generic systematization and the descriptions of five new species from the Philippines and Palawan (Phasmatodea : Phylliidae : Phylliidae : Phylliini). Zootaxa 2322: 1-83Auteurs : Frank H Hennemann, Oskar V Conle, Marco Gottardo, Joachim Bresseel (2009)
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Résumé : Trente espèces de
Phyllium (Phyllium) Illiger, 1798 sont étudiées et (re)décrites en détail en mettant l'accent sur ces espèces dont les femelles présentent des alae (ailes membraneuses) plus ou moins développées et celles qui sont représentées aux Philippines et au Palawan. Cinq nouvelles espèces sont décrites et illustrées, pour les deux sexes et les œufs :
Ph. (Ph.) ericoriai Hennemann, Conle, Gottardo & Bresseel n. sp. des îles philippines de Luzon, Marinduque et Batan
Ph. (Ph.) philippinicum Hennemann, Conle, Gottardo & Bresseel n. sp. de l'île philippine de Luzon
Ph. (Ph.) mindorense Hennemann, Conle, Gottardo & Bresseel n. sp. de l'île philippine de Mindoro
Ph. (Ph.) mabantai Bresseel, Hennemann, Conle & Gottardo n. sp. de l'île philippine de Mindanao et
Ph. (Ph.) gantungense Hennemann, Conle, Gottardo & Bresseel n. sp. de Palawan
Ph. (Ph.) celebicum de Haan, 1842 est redécrit avec le mâle et l'œuf décrits et illustrés pour la première fois. Il est démontré que cette espèce est restreinte au Sulawesi et à Ambon, alors que toutes les indications de sa présence en Asie continentale reposent sur des erreurs d'identification, la plus part du temps par confusion avec
Ph. (Ph.) westwoodii Wood-Mason, 1875. Toutes les indications de présence de
Ph. (Ph.) celebicum de Haan aux Philippines sont à mettre au compte de
Ph. (Ph.) ericoriai Hennemann, Conle, Gottardo & Bresseel n. sp..
Les deux sexes et les œufs de
Ph. (Ph.) westwoodii Wood-Mason, 1875 sont redécrits et illustrés et une vue d'ensemble des variations intraspécifiques est proposée. Cette espèce a été méjugée par la plus part des précédents auteurs et il est montré ici qu'elle est largement distribuée au sud de l'Asie continentale, ayant été signalée aussi loin que l'archipel Andaman, la Birmanie (Myanmar), la Thaïlande, le Laos, Le Kamputchea, le sud de la Chine, le nord du Viet-Nam, Sumatra et l'archipel Riouw.
L'holotype de
Phyllium (Ph.) siccifolium (Linné, 1758) est décrit en détail pour la première fois, avec illustrations. Celui-ci, espèce-type pour la famille entière des
Phylliidae, a été manifestement mal interprété par presque tous les auteurs précédents et la distribution de cette espèce est en fait restreinte aux Moluques (Ambon, Ceram, Halmahera, les îles Sula et Banggai). Ambon est probablement la localité-type de
Ph. siccifolium. Les signalements de cette espèce sur la péninsule malaise se sont avérés être des confusions avec
Ph. (Ph.) hausleithneri Brock, 1999 et les insectes philippins identifiés de façon erronée comme étant "
Ph. siccifolium" par des auteurs divers sont en fait des
Ph. (Ph.) philippinicum Hennemann, Conle, Gottardo & Bresseel n. sp..
Ph. (Ph.) tobeloense Größer, 2007 d'Halmahera (Moluques) est en fait un synonyme plus récent de
Ph. siccifolium (n. syn.) La comparaison des
Ph. (Ph.) hausleithneri Brock, 1999 de Malaisie avec des specimens malais antérieurement identifiés comme
Ph. siccifolium a démontré qu'il s'agissait de la même espèce qui montre des variations considérables de la forme de l'abdomen des femelles.
Ph. (Ph.) hauslethneri se caractérise par la couleur bleu intense de l'intérieur des méso- et métacoxae. Les deux sexes et les œufs, mais aussi la remarquable variabilité des femelles ont été illustrés.
Une variabilité aussi prononcée a été établie et illustrée pour l'espèce javanaise
Ph. (Ph.) jacobsoni Rehn & Rehn, 1933. Une brève discussion de cette variabilité et de sa répartition ainsi qu'un résumé des caractéristiques d'identification et les illustrations des femelles et des œufs sont présentés.
L'espèce philippine
Ph. (Ph.) bioculatum Gray, 1843 est uniquement connue par un unique holotype femelle et tous les signalements suivant semblent avoir été fait sur du matériel mal identifié. Les signalements postérieurs en provenance de la péninsule malaise se réfèrent en fait à
Ph. (Ph.) hauslethneri Brock, 1999 et les signalements de Java se sont tous révélés être
Ph. (Ph.) jacobsoni Rehn & Rhen, 1933. Le mâle allotype
Ph. (Ph.) woodi Rehn & Rehn, 1933 de l'île philippine de Mindanao est particuliérement différent de la femelle holotype de l'île Sibuyan et est ici désigné comme paratype de
Ph. (Ph.) mabantai Bresseel, Hennemann, Conle & Gottardo n. sp.
Les critères d'identification de
Ph. (Ph.) woodi, une espèce jusque maintenant uniquement connue de l'île de Sibuyan, sont briévement résumés.
S'attachant plus particulièrement à la faune philippine, un inventaire et des clés d'identification sont fournis pour neuf des espèces de
Phyllium Illiger, 1798, connus pour être actuellement présents aux Philippines et à Palawan.
Des commentaires critiques sont apportés sur la systématique intra-générique de
Phyllium Illiger, 1798 en même temps qu'est présentée une distinction étendue et détaillée entre les deux sous-genres
Phyllium Illiger, 1798 et
Pulchriphyllium Griffini, 1898. Basés sur les caractéristiques morphologiques des insectes et des œufs, des groupes d'espèces sont proposés à l'intérieur des deux sous-genres.
Phyllium (Phyllium) comprendrait ainsi le groupe d'espèces
siccifolium et le groupe d'espèces
celebicum, alors que
Phyllium (Pulchriphyllium) se diviserait en groupe d'espèces
bioculatum, groupe d'espèces
schultzei, groupe d'espèces
frondosum et groupe d'espèces
brevipenne. Les deux derniers groupes se distinguent considérablement des autres groupes du sous-genre et n'appartiennent pas au sous-genre
Pulchriphyllium (au sens strict). Des clés sont fournies pour faire la distinction entre les groupes d'espèces proposés ici. Le groupe d'espèces
celebicum contenu dans
Phyllium (Phyllium) est abordé avec plus de détails et se voit confier provisoirement toutes les espèces pour lesquelles les femelles ont des alae (ailes membraneuses) dévoloppées, un fait qui, pour plusieurs espèces, a échappé aux auteurs antérieurs. Huit espèces sont donc attribuées au groupe d'espèces
celebicum et des clés sont fournies pour les identifier. Cinq espèces sont transférées d'un sous-genre à l'autre.
Phyllium drunganum Yang, 1995 et
Ph. tibetense Liu, 1993 du sud de la Chine, sont exclus du sous-genre
Pulchriphyllium et transférés au sous-genre
Phyllium (Phyllium) (n. comb.).
Ph. chitoniscoides Größer, 1992 et
Ph. frondosum Redtenbacher, 1906 de Nouvelle-Guinée ainsi que
Ph. keyicum Karny, 1914 des îles Key sont retirés du taxon
Phyllium (Phyllium) et transférés dans le groupe d'espèces
frondosum du sous-genre
Phyllium (Pulchriphyllium) (n. com.).
Ph. insulanicum Werner, 1922 des îles Key est exclu de la synonymie avec
Ph. frondosum Redtenbacher, 1906 de Nouvelle-Guinée mais mis en synonymie avec
Ph. keyicum Karny, 1914; les différences entre Ph. frondosum et
Ph. keyicum sont présentées.
Phyllium (Phyllium) pusillulum Rehn & Rehn, 1933 des Philippines est retiré du genre
Phyllium Illiger, 1798 et transféré au genre
Microphyllium Zompro, 2001, désormais le nom valide est
Microphyllium pusillulum (Rehn & Rehn, 1933 n. comb.)
Quelques caractéristiques taxonomiques importantes traditionnellement utilisées pour distinguer les genres et les espèces dans la famille des
Phylliidae sont abordées selon un angle critique. L'actuelle séparation des genres
Chitoniscus Stål, 1875 et
Phyllium Illiger 1798 se montre problématique depuis que des recherches sur la longueur du meso-praescutum ( partie antérieure du mesonotum, en face des tegminas (élytres)) a révélé que plusieurs espèces de
Phyllium Illiger, 1798 violent la description générique en ayant cette partie clairement transverse et appartiendraient donc selon la clé de classification au genre
Chitoniscus Stål, 1875. La projection prosternale caractéristique du genre
Chitoniscus Stål, 1875, est manifestement présente aussi chez de nombreux membres du genre
Phyllium Illiger, 1798.
Bien que la famille entière des
Phylliidae soit traditionnellement caractérisée par des femelles ayant des antennes à neuf segments, six espèces de
Phyllium (Phyllium) Illiger, 1798 en présentent en fait dix.
Un autre fait intéressant est la présence de griffes distinctement pectinées trouvées chez
Ph. (Ph.) gantungense n. sp. qui ne sont connues que dans la famille aréolate de l'Ancien Monde : les
Aschiphasmatidae.
Traduction : Phelsumalain, août 2010 pour Phasmes-aux-dons