Maladies des Ronces et Framboisiers

(source Wikipedia)





Ronce (mûrier)
(Rubus fruticosus)

Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Rosidae
Ordre : Rosales
Famille : Rosaceae
Genre : Rubus


Les principales maladies des ronces :

- la pourriture grise (Botrytis cinerea)
- l’oïdium du framboisier (Sphaerotheca macularis = Sphaerotheca humuli)

Les principaux acariens :

- les acariens tétranyques : le tétranyque tisserand (Tetranychus urticae)
- l’ériophyide des ronces (Aceria essigi = Acalitus essigi)



Framboisier
(Rubus idaeus)

Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Rosidae
Ordre : Rosales
Famille : Rosaceae
Genre : Rubus




- Anthracnose

De petites taches d'un rouge violacé dont le centre prend une teinte gris-blanc se forment sur les jeunes tiges, feuilles et pétioles.
Les taches grossissent sur les tiges et finissent par former des dépressions.
Sur les tiges de deuxième année, ces lésions peuvent fusionner et former des chancres qui cernent la tige, l'assèchent et la fissurent.
Les tiges infectées sont plus sensibles aux blessures par l'hiver et sont peu vigoureuses au printemps.
L'infection gagne les fruits quand l'inoculum est abondant et que le temps est pluvieux au stade du jeune fruit.
Les symptômes sur les fruits sont des drupéoles brunes enfoncées ou un fruit granuleux et desséché.

Les ascospores provenant des tiges infectées sont disséminées au début du printemps par les éclaboussures de pluie et par le vent.
Les éclaboussures d'eau assurent la dispersion des conidies présentes sur les tiges de deuxième année infectées et contaminent ainsi les nouvelles pousses au printemps et pendant tout l'été.
Il faut 3 à 12 heures de pluie pour qu'un foyer d'infection se déclare; seuls les jeunes tissus verts sont infectés.




- Brûlure bactérienne

Les sommets des tiges fructifères de l'année et les rameaux des cannes infectées semblent flétris, noircis et ils prennent fréquemment la forme d'une crosse.
Les inflorescences ou les grappes de fruits infectées ont d'abord un aspect aqueux, puis noircissent.
Des gouttelettes d'exsudat bactérien blanc ou ambre peuvent s'écouler des lésions des tissus infectés. Les framboises infectées durcissent, sèchent, brunissent et restent attachées au pédicelle.
La maladie est causée par des bactéries qui s'apparentent à celles qui causent la brûlure bactérienne chez les pommiers et les poiriers.

Les infections se déclarent chez les cultivars sensibles entre la floraison et la cueillette.
Les symptômes peuvent apparaître sur les tiges fructifères de l'année et les rameaux peu après des vents violents, de la pluie battante ou de la grêle.
Ces conditions endommagent les tissus, ce qui ouvre la voie aux infections



- Brûlure des dards ou Didymella

Les infections par la brûlure des dards se déclarent sur le pourtour des vieilles feuilles.
Elles provoquent l'apparition de lésions brunes en forme de " v "
L'infection progresse ensuite vers la nervure principale, puis vers le point d'attache des feuilles
dans la région du nœud portant le dard.
Une lésion brune en forme de " v " apparaît à la base des nœuds.
Après l'hiver, les lésions sur les tiges deviennent gris argenté.
Les cannes infectées portent des bourgeons qui donneront naissance à des tiges latérales peu productives.
Ces tiges souffrent d'ailleurs davantage des dommages par l'hiver.

Les spores primaires (ascospores) sont libérées entre mai et août. L'inoculum provient strictement des vieilles tiges fructifères.
Des spores secondaires (conidies) sont aussi produites.
Les conidies qui sont éclaboussés en juillet et en août sont probablement les principaux responsables des dommages.
Les feuilles et les dards situés dans le bas de la tige sont les premiers infectés.
L'infection progresse par la suite vers le haut de la tige au fur et à mesure que la saison avance.



- Brûlure de la tige

La brûlure de la tige est une maladie grave des framboisiers .
Les tiges malades meurent durant l'hiver ou forment au printemps des feuilles de façon erratique.
Les tiges infectées qui paraissent d'abord saines peuvent dépérir au-dessus du point d'infection juste au moment où commence la cueillette.

L'agent pathogène pénètre dans les tiges fructifères de l'année ou dans les pousses de la première année de croissance,
à la faveur de blessures, puis se propage vers le haut et vers le bas dans les tissus vasculaires, ce qui explique le fait que les tiges deviennent cassantes et faibles.
Les symptômes sont plus apparents le printemps suivant.
Les tiges gravement infectées ne donnent pas de feuilles au printemps et sont particulièrement cassantes et faciles à pincer ou à briser.
Les tiges infectées peuvent aussi donner des feuilles et mourir avant la cueillette



- Flétrissure des tiges (Botrytis)

La flétrissure des tiges est souvent confondue avec la brûlure de dards.
Bien que ces deux maladies se déclarent souvent ensemble, la flétrissure des tiges est habituellement plus grave.
Les premiers foyers d'infection par la flétrissure des tiges apparaissent sur les vieilles feuilles sénescentes.
L'infection se propage le long de la nervure jusqu'à la tige.
Les lésions sur les tiges sont brun foncé, s'étalent vers le haut et vers le bas et couvrent plusieurs entrenœuds.
Les lésions sont d'un brun plus clair que les lésions de la brûlure des dards et peuvent présenter des zones ou des bandes de croissance.
Les lésions sur les tiges prennent une teinte blanc grisâtre pendant les mois d'hiver.
Des structures de fructification, ou sclérotes, apparaissent sur les lésions au cours de l'hiver.
Ces sclérotes font penser à de petits grains de riz noirs insérés dans la lésion.
Les bourgeons infectés sont plus sensibles au froid hivernal et sont lents à entreprendre leur croissance au printemps.

Les jours de pluie au printemps, les sclérotes qui se sont formées durant l'hiver produisent des masses grises renfermant des conidies.
L'inoculum de Botrytis peut toutefois provenir de multiples sources de débris végétaux en décomposition.
Les vieilles feuilles sénescentes de framboisiers déclenchent des infections entre le milieu et la fin de l'été.
Les lésions sur les tiges prennent rapidement de l'expansion vers la fin de l'été.



- Flétrissure verticillienne

La flétrissure verticillienne peut être causée par deux champignons terricoles apparentés.
Les champignons infectent les plants en s'introduisant dans les racines qu'ils finissent par coloniser et dont ils obstruent le système vasculaire.
Les feuilles prennent une coloration vert terne, s'assèchent et tombent en commençant par la base du plant. Fréquemment, seules les tiges d'un côté du plant infecté semblent flétries et présentent des symptômes.
Des stries bleues ou pourpres sur les tiges sont caractéristiques de cette maladie.
Les framboisiers à fruits noirs sont beaucoup plus sensibles à la flétrissure verticillienne que les framboisiers à fruits rouges.

La maladie se déclare par temps frais, surtout dans les sols mal drainés ou après un printemps pluvieux.
Les symptômes se développent à la faveur du temps doux et sont associés à des périodes de stress hydrique ou de croissance de la culture.



- Pourridié phytophthoréen

Les plants infectés par le pourridié phytophthoréen sont chétifs.
Les tiges fructifères de l'année peuvent se flétrir.
Le feuillage des tiges fructifères peut dépérir, surtout si une sécheresse ou l'abondance de fruits impose un stress aux plants.
Moins de tiges fructifères de l'année sortent chaque printemps.

Le pourridié phytophthoréen est causé par un champignon terricole.
Ce dernier produit des spores capables de nager dans l'eau et d'infecter les racines et les collets quand le sol est très humide.
Les infections peuvent se produire dès que les températures du sol dépassent 10° et que le sol est détrempé
mais elles sont plus fréquentes le printemps et l'automne.



- Rouille jaune tardive

De petites taches jaunes et des masses de spores jaunes pulvérulentes se forment sur le revers des feuilles.
Les feuilles gravement atteintes tombent prématurément, exposant les cannes présentant une défoliation avancée à souffrir davantage des dommages causés par l'hiver.
Des plaques de rouille jaune-orangé apparaissent aussi sur des parties des fleurs et des fruits

L'épinette blanche est l'hôte intermédiaire de l'agent responsable de cette maladie.
Ce dernier produit des spores qui peuvent être aéroportés sur des kilomètres.
En juillet, les spores disséminées depuis les épinettes blanches provoquent les premières infections sur les fleurs, les calices et les feuilles des tiges latérales fructifères.
Ces premières lésions produisent de nouvelles infections sur les feuilles et les fruits tout au long de la saison de croissance.
La plupart des symptômes graves sont observés à la fin de l'été.
Les infections des fruits peuvent être passablement sérieuses chez les cultivars qui portent leurs fruits à l'automne.



- Rouille orangée de la ronce

Au printemps,
les plants infectés produisent des tiges minces et grêles portant des feuilles jaunes difformes.
Des pustules orange vif apparaissent à la face inférieure de ces feuilles.
Cette maladie ne se déclare que sur les mûriers, les framboisiers à fruits noirs et les framboisiers à fruits pourpres.



- Tache septorienne

Des taches noires tirant sur le vert apparaissent sur la face supérieure des nouvelles feuilles.
Les taches prennent graduellement une teinte d'un gris blanchâtre au pourtour bien défini.
Le centre des taches est parfois troué, ce qui fait paraître la feuille criblée de balles.
Les feuilles gravement atteintes tombent prématurément.

Le champignon infecte uniquement les framboisiers et survit à l'hiver sur les vieilles feuilles et cannes.
Il infecte les nouvelles feuilles qui grossissent rapidement.
Des foyers d'infection apparaissent durant tout l'été, surtout durant les épisodes de pluie.



- Tumeur du collet et tumeur de la tige

Les bactéries terricoles qui infectent les racines, les collets et la partie inférieure des cannes à la faveur de blessures sont responsables de la tumeur du collet chez le framboisier.
Les tissus des tiges infectées se développent de façon anormale, ce qui se traduit par la formation de tumeurs verruqueuses spongieuses sur les collets et les racines.
Les tumeurs finissent par durcir et se lignifier.
Les plants de framboisiers qui portent un grand nombre de tumeurs ont souvent un aspect rabougri et peuvent devenir chétifs.
Les feuilles jaunissent et s'assèchent sur les contours.
Bien que les tumeurs se désagrègent durant l'hiver et qu'elles libèrent les bactéries pathogènes dans le sol, de nouvelles tumeurs se forment souvent au printemps suivant à la place des anciennes.

Les bactéries responsables de la tumeur du collet sont présentes dans certains champs,
particulièrement ceux où ont poussé des arbres fruitiers ou des framboisiers.
La tumeur du collet peut aussi être apportée par du matériel végétal infecté.
Une fois présentes, les bactéries survivent de nombreuses années dans les tumeurs des racines en décomposition ou sur des hôtes intermédiaires.
Les blessures occasionnées par l'hiver, les insectes et le travail du sol favorisent l'apparition de nouveaux foyers d'infection.



- Virus

Les maladies virales provoquent différents symptômes dont l'enroulement et la crispation des feuilles,
et la marbrure jaune connue sous le nom de mosaïque.
Les pucerons transmettent la mosaïque du framboisier et la frisolée des plantations infectées aux plantations saines.
Les nématodes du genre Xiphinema propagent le virus de la tache annulaire de la tomate.
Les symptômes des maladies virales peuvent être confondus avec les symptômes de même nature qui sont imputables à d'autres causes.

Par exemple
- les lésions infligées par un désherbage chimique
- une mauvaise fertilisation
- les pourritures des racines ou la sécheresse peuvent réduire la vigueur des plants et provoquer le jaunissement et l'enroulement des feuilles.
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